Saviez-vous que 90% des femmes souffrant d'anorexie présentent une absence de règles ? Les troubles du comportement alimentaire (TCA) touchent de nombreuses jeunes femmes, impactant non seulement leur santé mentale, mais aussi leur santé reproductive. Chez Nutridiet à Sainte-Maxime, notre diététicien et coach sportif Grégory Faitot accompagne régulièrement des clientes confrontées à ces difficultés. Découvrons ensemble les mécanismes qui lient les TCA et les troubles du cycle menstruel.
Bon à savoir : Les TCA touchent 5% des femmes sur la vie entière. L'anorexie mentale a le taux de mortalité le plus élevé des maladies psychiatriques.
L'aménorrhée, c'est-à-dire l'absence de règles pendant plus de 3 mois, est fréquente chez les femmes souffrant de TCA. En effet, la dénutrition entraîne un hypofonctionnement de l'axe hypothalamo-hypophyso-ovarien, responsable de la régulation des cycles. Concrètement, le manque de nutriments et un faible pourcentage de masse grasse perturbent la sécrétion de certaines hormones clés comme l'œstrogène et la progestérone. La leptine, hormone sécrétée par les cellules adipeuses, joue également un rôle clé dans la régulation des cycles. Son taux est souvent effondré en cas de TCA.
Un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 18,5 kg/m2 multiplie par 7 le risque d'aménorrhée. Ainsi, plus la maigreur est importante, plus les chances d'avoir un cycle irrégulier ou absent sont élevées. Même si les règles reviennent souvent avec la reprise de poids, il faut parfois plusieurs mois pour que l'ovulation se régularise.
A noter : L'aménorrhée est présente chez 69% des anorexiques, 60% des boulimiques et 18% des hyperphagiques boulimiques.
Au-delà de l'infertilité, l'absence prolongée de règles due aux TCA peut avoir des répercussions sérieuses sur la santé. Parmi les plus préoccupantes, on retrouve :
Il est donc crucial de prendre en charge rapidement les troubles des règles chez les femmes souffrant de TCA, afin de préserver leur capital santé sur le long terme. Plus l'aménorrhée dure longtemps, plus les carences et les dommages sur l'organisme s'accumulent. Une étude britannique de 2012 montre que l'infertilité concerne 39% des femmes ayant eu une anorexie mentale dans leur jeunesse, contre 25% en population générale.
Certaines populations sont plus touchées que d'autres par les troubles du comportement alimentaire et leurs conséquences sur le cycle menstruel. Les jeunes femmes de 15 à 30 ans, souvent perfectionnistes et soucieuses de leur image, sont les plus concernées. Les étudiantes, les sportives de haut niveau et les danseuses paient un lourd tribut, avec 1/3 d'entre elles souffrant de TCA.
Des facteurs psychologiques comme une faible estime de soi, des traits de personnalité obsessionnels ou des événements de vie difficiles (deuils, séparations) favorisent le développement de TCA. La pression sociétale et l'omniprésence des idéaux de minceur, notamment sur les réseaux sociaux, jouent aussi un rôle important. Enfin, des prédispositions génétiques et familiales peuvent entrer en compte.
Exemple illustratif : Le cas de la princesse Diana, qui a souffert d'anorexie mentale et de troubles des règles très médiatisés dans les années 90, illustre bien la pression médiatique et sociétale qui peut peser sur les jeunes femmes, même issues de milieux privilégiés.
Pour venir à bout de l'aménorrhée liée aux TCA, une approche pluridisciplinaire est indispensable. L'objectif principal est de restaurer un poids de forme et une alimentation équilibrée, en travaillant à la fois sur les aspects physiques et psychologiques. Un suivi nutritionnel permet de combler les carences et de réapprendre à manger de façon intuitive. Il est conseillé de privilégier les aliments riches en calcium, fer, zinc, magnésium, oméga-3 et vitamines pour favoriser la reprise de poids. A l'inverse, mieux vaut limiter les aliments light et le sport intensif.
En parallèle, un accompagnement psychothérapeutique aide à déconstruire les pensées négatives autour du poids et de l'image corporelle. Des techniques comme les TCC permettent de modifier progressivement les comportements problématiques. Dans certains cas, un traitement hormonal substitutif transitoire peut être proposé pour relancer la fonction ovarienne.
Au quotidien, il est conseillé aux femmes concernées de surveiller leurs cycles, d'avoir un suivi gynécologique régulier et de choisir une contraception adaptée à leur situation. Tenir un journal de suivi des cycles (via des applis comme Clue ou Flo) permet de mieux comprendre son corps et d'identifier les signes de TCA. Intégrer des moments de détente et gérer son stress par des techniques de relaxation et une activité physique douce contribuent aussi au retour de cycles réguliers.
A noter : Il faut en moyenne 6 mois à 1 an de poids stable pour retrouver des cycles, parfois plus. La patience est de mise, sans se culpabiliser !
En résumé, les troubles du comportement alimentaire ont un impact majeur sur le cycle menstruel et la santé reproductive des femmes. Heureusement, une prise en charge précoce et globale permet de retrouver progressivement des cycles normaux et de préserver sa fertilité. Retenons les points clés suivants :
Chez Nutridiet, Grégory Faitot propose un accompagnement personnalisé alliant expertise diététique et coaching motivationnel pour aider ses clientes à surmonter leurs TCA. Si vous êtes dans la région de Sainte-Maxime et que vous souhaitez améliorer votre bien-être et votre santé de façon durable, n'hésitez pas à nous contacter. Notre approche holistique et scientifique vous aidera à atteindre vos objectifs !
Référence culturelle : Pour celles qui souhaitent mieux comprendre le combat d'une jeune femme anorexique, le film "To the bone" (2017) avec Lily Collins est une excellente illustration, traitée avec justesse et sensibilité.